Mucine

Cet article est centré sur les mucines sécrétées sur des surfaces muqueuses et chez les mammifères dans la salive.

Les mucines sont une famille de grandes protéines, fortement glycosylées entrant dans la composition de nombreux mucus. Quoique certaines mucines soient liées aux membranes cellulaires à cause de la présence d'un domaine hydrophobe autour de la membrane qui facilite la rétention dans la membrane plasmique.

Les mucines sécrétées sur des surfaces muqueuse et dans la salive

Elles ont des fonctions importantes de protection des épithéliums des voies aériennes et digestives.

Les gènes des mucines encodent les monomères des mucines qui sont synthétisés sous forme de noyaux d'apomucine en forme de bâtonnets qui sont modifiés par une glycosylation exceptionnellement abondante. Deux régions bien différentes sont trouvées sur les mucines matures :

• Les régions terminales (amino- et carboxy-) sont particulièrement un peu glycosylées, mais riches en cystéine, qui sont certainement impliquées dans l'établissement de ponts disulfure au sein des monomères et entre les monomères.

• Une grande région centrale constituée de multiples répétitions "en tandem" de 10 à 80 séquences de restes parmi lesquels jusqu'à la moitié des acides aminés sont des sérine ou des thréonine. Cette zone finit par se saturer de centaines d'oligosaccharides à liaison O. Des oligosaccharides à liaison N sont aussi présents dans les mucines, mais en énormément plus faible proportion.

L'"enrobage sucré" dense des mucines leur donne un énorme pouvoir hygroscopique et les rend qui plus est résistants à la protéolyse, ce qui peut être important pour maintenir les barrières muqueuses.

Gènes

Au moins 19 gènes humains sont impliqués — MUC1, MUC2, MUC3A, MUC3B, MUC4, MUC5AC, MUC5B, MUC6, MUC7, MUC8, MUC12, MUC13, MUC15, MUC16, MUC17, MUC19, et MUC20.

Chez l'animal

Les méduses sécrètent une quantité importante de mucine (0.1% du poids humide, soit 3% du poids sec), dans tous leurs organes et dans la peau, certainement pour la régénérer et la défendre contre les prédateurs et les organismes opportunistes qui pourraient s'y fixer. Une mucine de méduse dite «qniumucine» peut être extraite par purification et lyophilisation.

Usage

La mucine est un émulsifiant ;

On l'utilise dans le domaine des cosmétiques et en médecine et pharmacie ;
Certains individus présentent un déficit en mucine, qu'on compensait par apport de mucine (bovine ou ovine jusqu'à l'arrivée de la maladie de la vache folle qui a motivé une interdiction de vente de ces produits). En 2008, des chercheurs ont isolé la qniumucine (mucine de méduse) qui pourrait remplacer ce médicament si elle passe avec succès les tests cliniques d'innocuité pour l'organisme humain^[1].

Voir aussi

Liens externes

Notes et références

Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Mucine.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 05/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.